Je suis donc à Podor, LA ville la plus chaude du Sénégal qu’ils disent (mais c’est peut-être juste pour se vanter. Marc a un ami ici qui tient une auberge. Je viens de passer 3 jours sur un bateau de croisière avec des touristes français. Ce qui était chouette c’est que je pouvais sauter dans le fleuve Sénégal à peu près quand je voulais et barboter entre la Mauritanie d’un côté et le Sénégal de l’autre. Littéralement. Le fleuve est très étroit à certains endroits. J’ai même nagé jusqu’à la rive mauritanienne, mais les G.O. du bateau m’ont gueulé de revenir. Pas de visa… n’importe quoi… J’ai donc salué les femmes et enfants qui se lavaient dans le fleuve et j’ai fait demi-tour.
On change de mode de fonctionnement pour la suite. Marc et moi on fait construire et on achète… une charrette. Qui sera tirée par Babel III qu’on va magasiner demain. C’est le moyen de transport le plus commun ici. On va donc pouvoir charger mes bagages aussi, et il ne me restera plus qu’à monter sur une moto aux deux ou trois jours pour trouver de l’électricité pour recharger mes batteries (non, pas « mes » batteries, celles de la caméra qui fondent carrément). Ce voyage prend décidément des allures un peu bizarres. On va essayer de longer le fleuve le plus souvent possible (il y a des obstacles qui vont parfois nous en empêcher) pour pouvoir nous plonger dedans dès qu’on en aura envie. Seul espoir de survie mentale sur cette terre de feu. C’est un peu exagéré, là, avec l’harmattan qui nous souffle dessus comme un séchoir à cheveux.
Je vais être à Podor jusqu’à lundi am, moment où la charrette devrait être prête… Ben hâte de voir ça. Oh boy!