Fait prisonnier par les Japonais John F. travaillait comme esclave dans une mine de charbon le jour où la bombe atomique fut larguée sur Nagasaki. Lorsqu’il a émergé de la mine, ce 9 août 1945, le paysage avait été rasé. Ne restait que l’odeur de la chair brûlée. Aujourd’hui, John F. a 80 ans, et il milite toujours, inlassablement, pour que le gouvernement japonais reconnaisse ses crimes de guerre. Pour que la mémoire collective leur survive, à eux, les survivants. Le 7 décembre, John F. manifestera devant l’ambassade du Japon à Ottawa. Comme l’année précédente. Et peut-être l’ambassadeur l’invitera-t-il à prendre le thé. Comme l’année précédente.