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Catherine Hébert – Mango Films

Catherine Hébert, production de documentaires engagés.

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Josée Blanchette rencontre Catherine Hébert, tout juste rentrée de Bamako

Partis faire une marche – De Saint-Malo à Bamako

Josée Blanchette, Le Devoir, 16 juillet 2010

C’est à se demander ce qu’ils ont tous à vouloir aller faire une marche. Une vraie marche, pas un trek héroïque, pas une balade de quartier, non, un pèlerinage style Compostelle, introspectif, inconfortable, spirituel, accessoirement sportif, qui vous ramène sur le plancher des vaches et vous inflige des ampoules aux pieds, vous grise durant des mois, vous donne envie de renouer avec la simplicité d’être et la charité pas toujours ordonnée, vous place en porte-à-faux avec les valeurs de la majorité.

Lorsque la documentariste québécoise Catherine Hébert a décidé de suivre le lecteur public français Marc Roger avec sa caméra, elle ne se doutait pas qu’elle allait devenir co-aventurière d’une équipée composée d’un poète et d’un âne-bibliothèque. Au départ de Saint-Malo, fin mai 2009, Marc Roger s’avérait un sujet de film inspirant, ludique, philosophique, visuellement porteur avec son âne porte-bagages. Son projet de faire la lecture 160 fois tout du long d’une méridienne imaginaire, 5000 km, soit cinq pays entre la Bretagne et le Mali, donnait un tour à l’imagination. Le griot blanc a consacré quatre ans à organiser son voyage initiatique. Catherine, elle, a mis quelques semaines à aller le rejoindre pour de bon.

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Arrivée à Séville, ouch!

Arrivée à Séville après cinq jours de marche durs sur le corps. Ce n’est pas la marche elle-même qui cause problème, mais bien l’accumulation des kilomètres au fil des jours. C’est comme si le corps avait en banque une réserve d’endurance qui s’entame dès le premier jour. Le deuxième jour, dès la première heure de marche, les jambes envoient un signal : c’est d’accord, j’avance, mais ne t’attends pas à ce que je le fasse avec la même légèreté qu’hier. D’hier en demain, la réserve rétrécie comme une peau de chagrin. Le quatrième jour, je n’ai eu droit à aucun avertissement, mais à une douleur prononcée sous le talon gauche. « Ta première ampoule de marcheuse !» me lance Marc, mi fier –(de moi ) mi-compatissant.

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Torrecampo, Espagne – Franchir la barre…

Je crois que ça y est, que j’ai finalement franchi la barre. Dans le langage des pêcheurs, ça veut dire passer la vague redoutable qui les sépare de la haute mer. C’est l’endroit où le plateau continental plonge dans l’océan. Pour les pêcheurs côtiers, le défi est quotidien. La bateau est renversé par la barre ou réussi à la franchir pour se retrouver en haute mer. Une haute mer qui paraît plus calme. Les vagues sont plus larges, on peut voir venir et se laisser transporter doucement sur leur crête, puis redescendre dans leurs reins. Ce doux balancement repose du ressac, qui, lorsque sous-estimé, – dans la mer comme dans la vraie vie – vous prend et vous reprend et vous roule ce qui vous paraît comme mille fois, jusqu’à ce que vous ne sachiez plus où est le haut, où est le bas, où est le ciel, où est la terre, s’il y a encore un rivage ou juste un enfer salé. La barre donc. Dans le langage du voyageur, ça veut dire passer le cap de l’angoisse du départ, des questions qui vous assaillent (pourquoi suis-je partie ? qu’est-ce que je suis venue foutre ici ? un film ? quel film ?) et apprendre à vivre non pas au jour le jour, mais d’heure en heure.

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Je pars sur la route avec un homme et son âne… pourquoi?

Je souffre d’insomnie. Surtout aux petites heures du matin. Quand cela m’arrive, j’allume ma radio, que j’écoute paresseusement. Ce jour-là, c’était Pourquoi pas dimanche? Souvent, après une heure d’écoute, je m’assoupis à nouveau. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce que l’écoute des conversations – animées pour cette heure matinale – demande une concentration que je n’ai pas et que je fuis inconsciemment. C’était un dimanche du mois de novembre dernier. Jacques Bertrand était à la barre de l’émission. Quand j’ai allumé ma radio, il annonçait qu’il allait s’entretenir avec un lecteur public, un Français qui projetait de marcher pendant un an, de Saint-Malo à Bamako, accompagné d’un âne. Le lecteur se nomme Marc Roger. Au fil des milliers de kilomètres qu’il allait parcourir, ce poète des temps modernes allait lire des extraits choisis dans les écoles, les villages et les places publiques.

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